Soutenir
Recherches
Un bâtiment aussi iconique de la Maison Hannon doit être traité avec le plus grand soin. D’abord, parce qu’il a été exécuté par les meilleurs artisans lors de sa construction, les mêmes qu’avait sollicités Victor Horta pour réaliser ses chefs d’œuvres… Ensuite, parce que nous sommes extrêmement bien documentés sur les étapes de sa construction et les choix opérés : les factures comptables, des photos anciennes et plus récentes, les sondages stratigraphiques informent et se complètent… Nous sommes renseignés jusqu’aux puissances des ampoules ou les modèles de radiateurs. Un tel corpus est assez rare et impose qu’on prenne le temps de les compiler et les interpréter.
Pour ce faire, nous avons décidé de réunir, pour chaque typologie de finitions ou d’éléments, une équipe de spécialistes afin d’approcher au mieux la véracité et d’y associer la recherche académique à celle de terrain. En ce sens, cette maison est un espace d’expérimentation qui permettra de comprendre et de cerner davantage l’époque de l’art nouveau. Le dialogue entre artisanat et recherche demeure un point central.
Restaurer ?
Lorsque la Commune et la Région ont décidé de s’associer pour rendre la maison accessible au public, la restauration du lieu n’était pas la finalité principale du projet, en grande partie faute d’avoir étudié attentivement le bâtiment. Le choix était d’en faire un musée. Étant donné la richesse de l’information et de la connaissance du couple des commanditaires, une restauration à l’identique s’est progressivement imposée d’elle-même, comme objet de médiation. Toutefois, compte-tenu des impératifs, nous avons opté pour un work in progress, tirant à la fois profit d’une temporalité longue et choisissant l’opportunité unique de faire participer le public au long procédé. En ce sens, la maison ne sera pas figée. De plus, le premier étage, attendant sa restauration à l’identique, présentera des expositions sur l’art nouveau belge, en dialogue avec l’art français et le symbolisme.
Impliquer le public
et conférer du sens
Ainsi, pour l’ouverture le 1er juin 2023, une première phase de restauration sera achevée : salon, salle de réception, cage d’escalier auront retrouvé leur éclat d’origine. Une seconde campagne de restauration, sous un mode de work in progress (à savoir une restauration douce qui laissera le bâtiment accessible au public), sera menée jusqu’en 2030, année du bicentenaire de la Belgique. Une partie du prix du billet servira à financer cette restauration.
Ces phases de restauration permettront de sensibiliser le public à différents aspects et aux métiers du patrimoine. Une médiation adaptée (visites, conférences, ateliers) sera ainsi proposée autour du vitrail, des décors peints, de la transition technologique des techniques (gaz, électricité, chauffage…). L’intention principale est d’impliquer le public dans la restauration et de privilégier le sens à la contemplation.
Parallèlement, l'asbl Maison Hannon bénéficie d'un compte à projet auprès de la Fondation Roi Baudouin. Grâce à cette reconnaissance, tout don d'un montant supérieur à 40 € cumulés par an fait l'objet d'une déductibilité fiscale de 45%. Chaque don compte pour l'asbl Maison Hannon. Grâce à vous, à hauteur de vos moyens, l'association, qui a en charge la gestion du bâtiment, peut mener à bien les campagnes de restaurations et de partage de ce joyau de l'art nouveau belge.
Compte de la Fondation Roi Baudouin : BE10 0000 0000 0404 - BIC: BPOTBEB1
Communication structurée : 623/3764/90051
Merci pour votre générosité !
Enjeux
La philosophie de la restauration qui prévaut est synonyme de réversibilité et de durabilité. La réversibilité est la base de toute restauration afin de ne pas altérer le bâtiment et de le transmettre dans les meilleures conditions aux générations futures. Toutefois, la restauration ne peut faire l’économie d’autres enjeux contemporains, comme la question énergétique. Intégrer ces réflexions dans la restauration offre une nouvelle durabilité à la restauration : lorsque les éléments d’origine n’existent plus, il nous paraît important d’optimiser la situation par des interventions qualitatives et réversibles, de façon à ne pas se priver, dans les années futures, d’améliorations performatives. Si, dans la préservation du patrimoine subsiste la question centrale de la transmission, son inscription dans un temps long doit, lui aussi, être durable.